Quel que soit l’éditeur d’un logiciel, il publie nécessairement, à un moment donné, des mises à jour critiques ou dites “urgentes”. Elles ne sont pas là pour embellir l’interface ou ajouter des fonctionnalités gadgets. Bien au contraire, elles visent généralement à corriger des vulnérabilités importantes ou à implémenter des correctifs de sécurité. Dans un monde où la cybercriminalité ne cesse de croître, avec des pirates toujours plus ingénieux, laisser passer ces opportunités d’amélioration revient un peu à laisser la porte de la maison grande ouverte alors qu’on habite un quartier sensible.
Les enjeux d’une mise à jour critique vont bien au-delà de la simple suppression de bugs. Si l’on se penche sur les statistiques, plus de 85 % des infections virales majeures (rançongiciels, chevaux de Troie, logiciels espions) se propagent via des failles pour lesquelles un correctif existait déjà. Le problème ne vient donc pas de l’absence de solutions techniques, mais souvent du manque de communication autour de ces correctifs ou d’une procrastination liée à des contraintes d’emploi du temps.
Pour les entreprises, les conséquences financières d’une faille non colmatée peuvent être exorbitantes. Les pertes de productivité, les indisponibilités de service et les risques pour la réputation de l’entreprise sont immenses. Pour les particuliers, c’est la perte potentielle de données personnelles, voire de souvenirs familiaux importants, qui aujourd’hui sont quasi intégralement stockés dans nos appareils et nos espaces en ligne. Le coût d’un piratage, qu’il soit monétaire ou émotionnel, n’est donc pas négligeable.
En conséquence, rappeler régulièrement les mises à jour critiques par le biais d’un courrier ou d’un mail spécifique est un moyen direct et simple de sensibiliser les gens, qu’il s’agisse de collègues, de clients ou de partenaires, à l’importance de la démarche. C’est aussi un geste de professionnalisme qui montre que la protection des données et l’optimisation des performances sont prises à cœur. Un modèle de courrier bien conçu permettra de transmettre ce message sans heurter la sensibilité de l’utilisateur (qui peut ne pas apprécier les injonctions trop autoritaires) et sans noyer le lecteur sous un jargon complexe ou des considérations techniques superflues.